Lil Wayne – The Rebirth

Reprezent promeut le piratage ?

Quel talent ce Wayne….ouais ouais
Que talent ce Nexxus!!!!!Number 1,2,3,4 and 5 in Music!!!

the sexiest drunk blogger on the web

argh je m’y prends trop tard, l’est plus en ligne…

Ce qui nique l’industrie du disque ce n’est pas le téléchargement mais l’industrie du disque qui refuse de s’adapter aux nouveaux marchés et continue d’appliquer des modèles économiques totalement dépassés.
Personnellement je télécharge afin d’écouter, de découvrir. Si vraiment j’apprécie l’artiste j’irai acheté son album. Mais pour en revenir au téléchargement, il existe pas mal de nouveaux modèles à mettre en place afin de rétribuer équitablement chaque artiste.
Pour commencer, avant de taxer l’utilisateur, je pense que c’est le fournisseur d’accès qui devrait payer une taxe (2-3 francs par abonnés) car faut pas non plus prendre les gens pour des imbéciles, pourquoi est-ce qu’on nous « force » à prendre du haut débit si c’est pas pour télécharger en grande quantité films et musique?
Bref, cette taxe serait ensuite reversé à l’organe de redistribution, la Suisa en Suisse par exemple, qui en se basant sur les statistiques de téléchargement, établirait une clef de répartition des droits. Si en 2009 on arrive à savoir qui télécharge, ça devrait pas être trop compliqué de savoir qu’est-ce qui est téléchargé…
Mais bon, ce genre de modèle implique la disparition ou presque des grosses maisons de disque dans leur forme actuelle, et je crois qu’elles sont pas prêtes à entreprendre un mouvement. A contrario elles font du lobbying pour que des lois telles qu’Adopi soient adoptées…
On est pas sorti de l’auberge, mais je pense (alors que c’était pas le cas avant..) qu’il faut arrêter de diaboliser les gens qui téléchargent, et plus essayer de comprendre pourquoi est-ce qu’il ne sera plus possible de vendre 30.- un cd avec 3 titres écoutables…
Il existe beaucoup d’autres solutions appliquées dans les mouvements « alter », genre vendre un album sur k7, avec un code pour télécharger sur le net, idem avec une paire de lunette de soleil, ou n’importe quel autre support. Les ventes du vinyl repartent, les gens sont toujours prêts à payer, mais pas pour n’importe quoi.
Le modèle anglais de donner du thé à tout le monde dans les gares en Inde pour les habituer puis le facturer est terminé, une fois que les gens ont eu quelque chose gratuitement, ils ne voudront plus le payer. On est en 2009, les discours d’il y a 10ans, même d’il y a 2ans n’ont plus raison d’être.

Ugh, j’ai parlé!

j’ai l’impression qu’il refait completement un nouvel album pour fev. 2010 avec plein de nouveaux tracks qu’on aura jamais entendu et qu’ils ont fait expres de « leaker » celui là en attendant

Colt,

Il y a plein de trucs intéressants dans ce que tu dis. Je partage ton opinion que le moment est venu de trouver des nouvelles voies de distribution et de financement. Mais il y a plein de trucs qui me chiffonnent.

Ainsi, je ne vois pas en quel honneur les consommateurs de musique devraient l’obtenir gratuitement. Ton idée de la taxe infligée aux fournisseurs d’accès correspond aux autres taxes sur les disques durs, les photocopieuses, les imprimantes et autres (Pro Litteris). Ces taxes sont perçues, mais les petits artistes n’en voient jamais un kopek. Ensuite, la SUISA ça reste une belle arnaque. Les radios par exemple payent pour TOUS les titres qu’elles passent. Les droits d’auteurs d’une part non négligeable de ces titres ne peuvent pas être identifiés ou versés. La SUISA encaisse et reverse les droits non attribuables aux artistes en se basant sur leur % de ventes. C’est ainsi qu’Aznavour touche la plus grande part de tout ce qui se passe en radio en Suisse romande. Alors qu’on peut partir de l’idée que ce genre d’artiste ne perd pas un centime des droits qui lui sont vraiment dus.

Je pourrais continuer à reprendre point par point tes arguments. Trop long, trop tard ce soir. Le bout de la chaîne, ce sont des artistes qui produisent leur oeuvre avec 3’000 francs dont ils ne revoient pas un centime. Une autre conséquence, c’est un formatage de la musique, parce que tout le monde recourt aux mêmes systèmes, mêmes logiciels pour créer les sons au meilleur prix possible. Parce que plus personne n’a l’argent ni le temps de chercher des sons qui ne sont pas déjà en boîte. Relis ton article sur le Money de Pink Floyd. Cette créativité meurt parce que plus personne ne peut se permettre de perdre un temps qui n’a aucune chance d’être payé.

Malgré les distorsions et anachronismes réels dont tu parles, quelques faits demeurent incontournables: jamais on a consommé autant de musique qu’aujourd’hui, jamais le chiffre d’affaires cumulé de toute l’industrie de la musique (des maisons de disques au artistes) n’a été proportionnellement si faible, jamais il n’y a eu tellement de personnes qui font de la musique. Un gâteau de plus en plus restreint doit être partagé entre de plus en plus d’acteurs. Les plus faibles – ce sont 95% des artistes et 99.99% des artistes de hip-hop ne touchent rien.

Alors je reste sur ma position. Le type qui télécharge illégalement des sons contribue à affamer les artistes et – s’il aime la musique – à scier la branche sur laquelle il s’assied.

Steve Nomad a parlé

Je crois comme JPK que la crise a beaucoup de positif. Elle nous force à sortir des sentiers battus pour trouver de nouvelles sources de financement. Mais pour l’instant, tout s’écroule. Tu dis de tourner par exemple. C’est de plus en plus difficile d’avoir une scène, parce que les organisateurs ou les salles ne peuvent plus se permettre de prendre des risques, de booker des artistes inconnus. Regarde les sorties suisses de cette année. Il y a plein de trucs forts. Je ne cite que quelques uns de mémoire. Je pense aux albums de K.H.A., de Melting, de Farawan, de plein d’autres. Je n’ai pas tout suivi, mais ils ne me semble pas qu’ils aient eu beaucoup de scènes. Pourtant leurs albums sont remarquables.

Difficile aussi de vendre un skeud produit avec les moyens du bord à des gars qui ont téléchargé gratos les albums des plus grands et qui trouvent ça normal. En plus, il ne faut pas se leurrer. On peut à la limite produire un skeud de hh pour 3’000 balles. Dans les autres domaines musicaux, dès qu’on utilise des instruments, ce n’est plus possible. Mon premier CD m’a coûté en tout 12’000 balles. C’est largement insuffisant ou juste ok pour un disque essentiellement de promotion. Pour le prochain, j’ai la chance d’avoir un contrat avec une maison de disques en France. Des bonnes perspectives de distribution. Ce qui veut dire que les exigences qualitatives augmentent. Pour moi cela signifie un budget de 40’000 francs pour les frais de studio et d’enregistrement. C’est toujours relativement peu (beaucoup pour moi). Ces chiffres, ça ne concerne que la partie CD. Quand nous nous réunissons avec notre groupe, ce sont dans les 100’000 francs de matos qui sont réunis. Et je renonce à chiffrer l’investissement personnel de chaque musicien. Tout ça pour dire que faire de la musique, c’est à la fois un art et une entreprise. Il y a prise de risque, OK. Mais qui pourra encore se lancer dans une telle entreprise, s’il n’y a plus aucune chance de s’en sortir.

C’est ça que les gens doivent comprendre. La solution n’est pas de criminaliser ceux qui téléchargent les sons. Mais elle ne peut pas passer par une taxe arbitraire à laquelle seraient soumis les fournisseurs d’accès. La solution passe par rétablir un véritable lien (de respect) entre l’artiste et l’auditeur. Je crois bien que c’est ce qu’Akhénaton voulait dire: « voler ceux qu’on aime, c’est la pire des lâchetés ».

@JPK
Je n’ai pas bien pigé ta proposition de se tourner du côté de ceux qui fournissent le matériel. Tu penses à quoi, à qui?

Ok, je vois. Si tu permets, c’est un peu léger comme raisonnement. Sur les gigas qu’on met à ta disposition, par les connexions dont tu disposes, tu peux aussi charger des sons légaux 😉 C’est un peu comme si Dieu le père était responsable qu’on bouffait tous de la merde, parce qu’il nous a fait une bouche et un trou du cul (métaphore un peu douteuse, mais dont j’apprécie la force évocatrice).

Là où on se rejoint tous je crois, c’est dans la conviction d’aborder les choses différemment. Faire des concerts, aller à la rencontre du public, d’une manière ou d’une autre, apporter à son oeuvre une « valeur ajoutée » qui – elle – ne puisse pas être téléchargée. Style « achetez le cd et passez une nuit d’enfer avec Steve Nomad » (offre réservée aux meufs matures).

Ok, je vous laisse, je crois que j’ai trop bossé aujourd’hui 😉